GESTION DE LA SANTÉ ANIMALE : LA CÔTE D’IVOIRE SE DOTE D’UN COMPLEXE VÉTÉRINAIRE 

En Côte d’Ivoire, l’élevage représente 4,5 % du PIB agricole et 2 % du PIB national. Comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, le développement du secteur est freiné par plusieurs défis, dont la recrudescence des maladies animales ou zoonoses.

Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, a inauguré le 2 décembre dernier le complexe de santé publique vétérinaire basé à Cocody dans la capitale Abidjan. Cet établissement est présenté comme le premier du genre en Afrique de l’Ouest par sa capacité d’accueil.

Il a pour missions d’assurer la veille préventive, la surveillance épidémiologique, la réponse et la maîtrise rapides des maladies animales, ainsi que l’amélioration et la protection de la santé animale et humaine. À cet effet, le complexe est doté d’un centre antirabique vétérinaire pour la prise en charge de la rage animale et humaine, de la cellule des opérations d’urgence de santé publique vétérinaire (COU-SPV) et de la cellule opérationnelle de lutte contre les trypanosomoses animales.

«Sa mise en œuvre était urgente, d’autant que les menaces épidémiques animales sont désormais presque annuelles, alors que dans les années 1970 on enregistrait à peine une nouvelle épidémie tous les 15 ans», a déclaré M. Touré. Globalement, cet investissement permet de renforcer la capacité des services vétérinaires de Côte d’Ivoire, d’assurer le bien-être animal, de gérer les crises sanitaires et de renforcer la résilience des filières animales face à la recrudescence des zoonoses.

Il convient de souligner que la trypanosomose animale, par exemple, provoque en Afrique des pertes économiques considérables dans les élevages, en entraînant la mortalité du bétail, la baisse de la production de lait et de viande ainsi qu’une diminution de la force de travail des bovins. Sur le continent, cette maladie occasionne un manque à gagner évaluer à près de 4,75 milliards $ par an selon les données compilées par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).


Rédaction

 

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