- Publié le Jeu 04 Décembre 2025
- >agriculture [24 articles] | 34 Vue(s)
Au Sénégal, le maïs est la céréale la plus consommée par tête après le riz et le mil. Avec la croissance des besoins industriels, le pays doit recourir massivement aux importations pour combler son déficit de production. 25 000 tonnes, C’est le stock de maïs que les industriels sénégalais de l’agroalimentaire s’engagent à payer auprès des producteurs locaux en 2025 après la signature des Protocoles de Commercialisation entre les deux parties le 2 décembre à Dakar sous la supervision du ministère de l’Agriculture.
Le stock annoncé est cinq fois plus important que celui du
contrat signé un an plus tôt (5 000
tonnes). Il illustre une augmentation continue du volume de maïs acheté localement par les industriels, qui
ne s’élevait qu’à 1 500 tonnes en 2023. « Ces
performances traduisent l’engagement des producteurs, la structuration
croissante des organisations professionnelles, l’accompagnement de l’État », peut-on lire dans un
communiqué publié sur le site du ministère de l’Agriculture.
Selon les autorités, le protocole de commercialisation
instauré fait évoluer la filière d’un marché fragmenté vers un marché organisé,
régulé et prévisible, apte à soutenir la transformation locale. Alors que les
industriels opérant principalement dans la fabrication des aliments pour
animaux sont responsables de la majorité des importations au Sénégal, le
recours croissant au maïs local est le signe d’une substitution progressive des
achats sur le marché international.
Toutefois, l’écart reste encore considérable. Selon les
données compilées par l’Agence nationale de la statistique et de la
démographie, le pays de la Teranga a importé près de 413 000 tonnes de maïs en
moyenne par an entre 2020 et 2024. Face à cette
situation, l’accroissement de la production locale
est un impératif pour réduire la
dépendance aux importations.
Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la récolte de maïs pour le compte de la campagne de 2024/2025 est attendue à 639 000 tonnes. Ce volume, s’il est confirmé, marquerait une hausse de 13 % par rapport à la campagne précédente (567 664 tonnes), d’après les données de l’ANSD.
Rédaction